La promesse est claire : reflets parfaits, ombres dynamiques, lumière naturelle… et une immersion visuelle jamais vue auparavant. Mais derrière ces effets bluffants, le ray tracing cache aussi un gros paquet de calculs et un certain appétit en ressources. Voici tout ce qu’il faut savoir pour comprendre comment cette techno transforme tes jeux… ou ton framerate.
C’est quoi le ray tracing ?
Imagine que ton jeu vidéo voit le monde comme tes yeux le font dans la vraie vie. Plutôt que de tricher pour afficher la lumière (comme c’était le cas avant), le ray tracing simule le comportement réel des rayons lumineux : ils rebondissent, se reflètent, se diffusent… le tout en temps réel.
Résultat : reflets dans les flaques, ombres qui changent selon la lumière, lueurs diffuses sur les murs. Oui, on parle bien de cette magie qu’on voit dans des jeux comme Cyberpunk 2077 ou Alan Wake 2.
Pourquoi ce n’était pas possible avant ?
Simple : parce que c’est ultra gourmand.
Chaque image à l’écran, en 4K par exemple, c’est plus de 8 millions de pixels. Si on lance un rayon lumineux par pixel à 60 images par seconde, on arrive à des centaines de millions de rayons à calculer chaque seconde.
Et là, même ta RTX a un petit vertige.
C’est pour ça qu’avant, les jeux utilisaient une autre méthode, plus rapide mais moins réaliste : la rastérisation. Une sorte de système D visuel. C’est propre, c’est fluide, mais c’est pas du cinéma.
Et donc, qui gère ça maintenant ?
Trois grands noms se partagent la scène :
- Nvidia avec ses fameuses cartes RTX, qui ont littéralement démocratisé le ray tracing. Elles embarquent des cœurs RT dédiés uniquement à ça, et le DLSS (upscaling boosté à l’IA) pour faire respirer ta carte graphique.
- AMD, un peu plus tardif sur le sujet, mais qui rattrape bien avec ses Radeon RX 6000 et 7000, plus FSR, son propre système d’upscaling.
- Intel, le petit nouveau avec ses GPU Arc, mais aussi un gros taf côté CPU pour gérer l’IA, les sons et la physique dans tes jeux.
⚠️ Spoiler : pour vraiment profiter du ray tracing, il te faut une grosse config. On en parle juste après.
Est-ce que toutes les consoles et tous les jeux le gèrent ?
- PS5 et Xbox Series X embarquent le ray tracing, mais pas partout. En général, tu choisis entre un mode Qualité (avec effets visuels boostés, mais en 30 fps) ou un mode Performance (plus fluide, mais sans ray tracing).
- Certains jeux l’utilisent à fond (Control, Cyberpunk 2077), d’autres s’en servent plus discrètement (Doom Eternal ou The Medium).
- La PS5 Pro, attendue prochainement, promet une puissance doublée pour le ray tracing. À voir dans les faits.
C’est quoi la différence avec le path tracing ?
Le path tracing, c’est le mode hardcore du ray tracing. Plutôt que d’envoyer un rayon par pixel, il en balance plusieurs, qui rebondissent dans toutes les directions.
C’est ce que propose Nvidia avec son RT Overdrive dans Cyberpunk 2077 ou qu’on retrouve dans Alan Wake 2 : un rendu encore plus proche du cinéma, mais qui demande une carte très musclée (genre RTX 4070 minimum).
Autant dire qu’en 2025, c’est pas encore pour tout le monde.
Et côté config, il faut quoi pour en profiter ?
Pour activer le ray tracing sans faire fondre ta machine, voici les bases :
- Une carte graphique compatible (RTX 2060 ou plus, Radeon RX 6000+, Intel Arc)
- Un bon processeur (Ryzen 7 / Intel i7 ou plus)
- 16 Go de RAM (minimum recommandé)
- Un écran 144 Hz ? C’est pas obligatoire, mais ça aide à compenser la perte de fluidité.
Et n’oublie pas d’activer les options comme DLSS, FSR ou XeSS, selon ta carte. Ça te fera gagner de précieuses images par seconde.
Est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
C’est LA grande question. Si tu joues à Minecraft RTX, Portal RTX ou Cyberpunk, la différence est visuellement énorme. Dans d’autres cas, c’est plus subtil, voire presque invisible selon ton écran ou ton attention.
Mais si tu cherches l’expérience la plus immersive possible, et que t’as le matos pour suivre, le ray tracing change clairement la donne.
Le mot de la fin
Le ray tracing, c’est un peu comme passer du DVD à la 4K : tu peux t’en passer, mais quand tu y goûtes, difficile de revenir en arrière. Et si aujourd’hui il demande encore des sacrifices, l’avenir est plutôt clair : plus de jeux, plus de consoles compatibles, et des GPU toujours plus forts.
En attendant, vérifie si ton PC peut encaisser, choisis bien ton mode graphique, et… admire les reflets dans les flaques. C’est beau, non ?
